samedi 8 janvier 2011

Chapitre XIII : Welcome Back To California



CHAPITRE XIII

WELCOME BACK TO CALIFORNIA

(De retour en Californie)

***

BELLA POV

Quand ce bipper strident me tirait du sommeil, j'ouvrai doucement les yeux pour trouver les chiffres rouges indiquant 7h00 sur mon radio réveil. D'un coup sec, j'éteignais cette machine infernale. Il me fallut quelques secondes pour retrouver mes esprits. Retrouver cette petite chambre dans laquelle je dormais pour la première fois depuis ma séparation avec Jacob. C'était étrange.

Edward et moi avions vite pris l'habitude de partager le même lit. Mais cette nuit nous nous étions séparés histoire de voir si nous étions toujours capable d'exister séparément et également parce qu'Alice et Jasper ne nous supportaient plus. Il paraitrait que nous étions insupportables, trop obnubilés l'un par l'autre pour se rendre compte de ceux qui gravitaient autour de nous. J'aurai aimé montrer à Alice à quel point elle et Jasper avaient été exaspérants à leur début.

Ma chambre était gorgée de soleil, chose rare à Seattle au mois de mars. Je roulais sur le dos, fixant un instant le plafond, laissant les rayons de soleil réchauffer ma peau à travers la fenêtre. Sans trop savoir pourquoi, je savais que cette journée allait être agréable. J'allumais la radio et les notes entrainantes de blister in the sun commençaient.

[41/ Blister in the Sun – Violent Femmes]

Je sentais les vibrations de la chanson s'insuffler dans mon corps, de mes oreilles à mes épaules qui commencèrent à bouger en rythme. Puis dans mes bras jusqu'au bout de mes doigts, pour enfin s'élancer dans mes jambes jusqu'à mes orteils qui frétillèrent à leurs tours. Pour la première fois depuis très longtemps, j'étais de bonne humeur au réveil, libérée.

Je repoussai rapidement les couvertures pour continuer à gigoter sur mon lit, secouant les fesses et la tête dans tous les sens, m'étirant par la même occasion tout en tapant des pieds sur le matelas. Quand je m'asseyais, tous mes cheveux furent projetés sur mon visage. Je n'y voyais plus mais peu importe, je dansais quand même. Je soufflai enfin sur les mèches qui encombraient mon visage et montai debout sur mon lit pour sauter dessus, je n'avais pas fais ça depuis des années. Sauter en pyjama sur votre lit est quelque chose d'étrangement jouissif.

La musique se calmait et le chanteur partait dans un solo quasiment à capella. Comme s'il chuchotait quelque chose à ses auditeurs. Comme s'il me chuchotait à moi de me calmer un peu pour mieux repartir dans cette folie passagère qui m'animait.

J'attrapai ma brosse à cheveux sur ma table de chevet pour m'en servir de micro et chanter à mon tour cette chanson que je connaissais par cœur, exagérant sur mes gestes, mes mimiques, me tortillant et ondulant pour des raisons incompréhensibles mais complètement vivifiantes. J'étais sûrement ridicule au vu de mon manque de coordination légendaire, mais la chose géniale c'était que j'en avais strictement rien à faire. J'étais trop bien pour ça, j'exultais cette pression que j'avais accumulée pendant ces longs mois (pour ne pas dire années) de frustration.

La musique s'amplifiait à nouveau et je sautais sur le sol et attrapant mes vêtements au passage. Je tournais sur moi-même, les bras en l'air tout en essayant de rassembler une tenue correcte pour ce dernier jour de cours avant le weekend.

Malheureusement pour moi, je n'entendis pas la porte s'ouvrir … Non, moi je dansais !

***

EDWARD POV

Alors cette musique que j'avais entendu du bout du couloir provenait vraiment d'ici. Qui l'eut cru? Et qui aurait cru qu'en entrant ce matin dans la chambre de ma petite-amie, j'aurais été le témoin privilégié de ce spectacle pour le moins délectable? Pas moi en tout cas. J'aurai ri si je n'avais pas simplement été subjugué par ce petit corps qui se trémoussait à quelques pas de moi.

Bella était tellement dans son monde, sautant dans tous les sens, sa bouche imitant les paroles de la chanson, qu'elle ne remarquait même pas ma présence et j'en remerciais le ciel. Incroyable, ces petites fesses rebondies auraient toujours le même effet dévastateur sur moi, encore plus maintenant que je connaissais leur fermeté et leur douceur.

Je soupirai d'aise et m'adossai simplement à la porte, les bras croisés en attendant que le morceau se termine. Jamais je ne l'aurai interrompu. Cette vision était si gracieuse, je me mis à la détailler de la tête au pied dans son petit short et son débardeur. J'adorai le fait que seul ses gros orteils soient vernis, certainement parce qu'après avoir essayé de vernir les autres, Bella avait simplement abandonné l'idée de faire quelque chose de propre et net. Mes yeux voyagèrent ensuite sur ses chevilles délicates et ses jambes galbées...

Malheureusement pour moi, la chanson s'arrêtait là et j'applaudissais lentement en souriant. Bien sûr Bella sursautait en faisant volte-face vers moi. Cette fois je ne pu m'empêcher de rire et la honte pu se lire sur son visage rougit. Elle ne savait littéralement plus où se mettre et vu que je n'arrêtai pas de rire, elle me jetait son oreiller que j'attrapai au passage.

- Tais-toi un peu ! Cria-t-elle gênée alors que j'essayais de l'atteindre. Tu n'aurais pas dû voir ça !

Bella me balançait tout ce qui lui tombait sous la main pour m'empêcher d'avancer, même sa brosse à cheveux. Elle sautait sur son lit, reculant sur le matelas alors que je tendais les mains vers elle pour la toucher.

- Quoi et rater ce splendide petit déhanché? Lançai-je en arrivant au pied de son lit alors qu'elle me toisait d'en haut, toujours perchée.
- Oui et bien, il n'était pas en libre service ! Riait-elle en esquivant mes tentatives pour l'attraper. C'était privé Monsieur Cullen.
- Et pourquoi donc voudriez-vous me priver d'une chose pareille mademoiselle Swan?
- Parce que je savais que tu te serais moqué de moi !
Elle se saisissait de son deuxième oreiller et me menaçait avec.
- N'approche plus ou tu vas le regretter ! Dit-elle avec un large sourire.
- Tu n'aurais jamais dû dire ça... Souris-je.
- J'ai pas peur de toi. Lança-t-elle fièrement.

Alors je faisais le tour du lit et attrapais ses chevilles pour les tirer vers moi. Déséquilibrée, Bella tombait sur le dos et j'en profitai pour m'allonger sur elle, lui bloquant les mains au dessus de la tête.

- Tu disais? Soufflai-je prêt de ses lèvres.
Ses jambes remontèrent automatiquement autour de mes hanches.
- Je disais …
- Hum Hum? Chuchotai-je en caressant simplement ses lèvres avec les miennes.

Bella m'embrassait enfin, une seconde de plus et j'aurai craqué. Je me laissais aller sans mal contre ses lèvres alors que sa main fourrageait déjà dans mes cheveux et que son corps venait se presser contre le mien. Très vite prit dans une déferlante d'émotions, je baissai ma garde et elle en profitait pour reprendre le contrôle de la situation en grimpant sur moi. Bien sûr, je n'émettais aucune objection, pauvre homme que j'étais. Mais quand mes mains glissaient jusqu'à ses fesses, Bella se mit à rire contre ma bouche et s'échappa me laissant hébété sur le lit les mains vides, frustré.

- Je disais, continua-t-elle en ramassant ses affaires, que je vais prendre ma douche.
- Je t'accompagne? Lançais-je avec un sourire se voulant séducteur.
- Hum, laisse-moi réfléchir …
Un espoir?
- Non ! Dit-elle en riant de ma frustration. Ça t'apprendra à surprendre les filles durant leur quart d'heure de folie!
- Cruelle, soufflai-je. Tu me le paieras …

Je me levais pour partir mais avant de quitter la pièce, j'en profitai pour ajouter une chose :

- ça vaux ce que ça vaux mais, je te trouve incroyable. Lançai-je sérieusement en la regardant droit dans les yeux.
Je sentais ses défenses tomber une seconde et en profitai pour ajouter :
- Surtout quand tu te dandines sur les Violent femmes. Souris-je.

Bella m'insulta entre ses dents avant de me balancer une nouvelle fois l'oreiller. Je quittai la pièce avant que le projectile ne m'atteigne et celui-ci s'écrasa sur la porte. Je l'entendis s'énerver de l'autre côté de la pièce et ne pu m'empêcher de rire.

- J'attends dans la voiture ! Lançai-je en passant de nouveau la tête par la porte en riant.
- Sors d'ici ! Me cria-t-elle, contenant mal son hilarité.

***

BELLA POV

Edward se garait devant l'entrée de l'université et coupait le moteur. Nous sortions de la voiture et comme à notre « nouvelle » habitude, il me prenait ma main avant de commencer à marcher. Ce geste aussi simple soit-il nous était devenu indispensable à présent.

- Ton cours n'est pas de l'autre côté ? Lui demandai-je surprise quand nous entrions dans mon bâtiment.
- Je t'accompagne jusqu'à ton amphi. Me souriait-il.
- Je crois pouvoir trouver le chemin toute seule tu sais? Souris-je à mon tour. Tu vas être en retard.
Il s'arrêtait de marcher et me faisait face en saisissant mes deux mains.
- Ça te dérange que je t'accompagne? Dit-il dans un sourire.
- Non, chuchotai-je, je ne veux pas que tu ais des problèmes à cause de moi. C'est tout. Répondis-je en me rapprochant de lui.

Edward me ramenait contre lui en m'entourant de ses bras. Je me laissais bercer en appréciant encore une fois cette proximité que j'allais devoir abandonner pendant quelques heures.

- Le fait de pouvoir t'embrasser une dernière fois et bien plus attractif malheureusement que la crainte d'arriver en retard. Souffla-t-il sur mes lèvres.
- Si tu le prend comme ça … Souris-je.

Lentement il approchait ses lèvres des miennes et nous échangions un dernier baiser suave et passionné, de ceux qui me faisaient toujours perdre pied. Nous nous séparions à contre cœur, ayant conscience de nous donner en spectacle. Quand nous arrivions devant l'amphithéâtre, je lâchais sa main et Edward me tendait le sac qu'il avait porté pour moi jusqu'ici.

- Comment ça se fait que tu n'as jamais de sac? Lançai-je en ajustant le mien sur mon épaule.
- Parce que j'ai tout dans la tête. Pas besoin de prendre de note. Lança-t-il fièrement.
- Bah voyons … Souris-je.
- Ne sois pas en retard, dit-il en m'embrassant rapidement. Alice et Jasper passent nous chercher ici après les cours.
- On part directement? Mais j'ai pas mes affaires.
- Apparemment Alice s'en occupe.
- Elle va faire ma valise? Grimaçai-je.
- Sache que les ressources de ma sœur sont inépuisables. Sourit-il.

Il me fit un petit signe de main avant de s'éloigner et j'entrai en cours.

***

EDWARD POV

Bien sûr je faisais semblant d'aller vers le bâtiment où se déroulait normalement le premier cours de ma journée, mais ma carrière étudiante était belle et bien révolue. J'attendais que Bella soit rentrée à l'intérieur avant de regagner ma voiture. Je ne savais pas pourquoi je ne lui avait pas encore rien dit sur le fait que j'avais arrêté les cours. L'occasion ne s'était certainement pas encore présentée. Je n'avais pas l'intention de lui mentir bien sûr mais tant que personne ne me posait réellement la question, je ne voyais pas l'utilité d'en parler. C'était mon choix et même si j'avais conscience que ça n'était pas le plus sage, je n'avais pas à me justifier. Je ne voulais surtout pas que Bella ou qui que se soit d'autre s'inquiète à ce sujet. Moi, je ne m'inquiétais pas.

J'avais dû démissionner du Seattle's Best quelques jours auparavant. J'aimais l'équipe avec qui j'avais travaillé ces deux dernières années mais malheureusement, Mickey mon patron, n'avait pas les moyens de m'embaucher à temps plein et je cherchais quelque chose de plus permanent maintenant.

Avant de partir pour Los Angeles, j'allais consacrer cette journée à trouver un nouvel emploi. J'avais déjà deux semaines de retard sur mon loyer et même si Jasper couvrait ma part sans me poser de question, je détestai devoir de l'argent. Sa bourse d'étude durement gagnée ne devait pas servir à couvrir mes dettes. Il était aussi hors de question de mendier de l'argent à mes parents. Je devais assumer ma vie seul, c'était une question de fierté, d'honneur presque. Je voulais m'en sortir seul.

Je ciblais en priorité les bars. Pour être serveur il ne fallait pas de compétences particulières et les horaires de nuit permettaient de se faire un plus gros salaire. Je comptais aussi sur les pourboires éventuels. Seattle regorgeait de pubs mais c'était aussi une ville pleine d'étudiants dans la même situation que moi et les patrons de bars savaient très bien que les demandes affluaient. J'accumulai donc les refus toute la journée jusqu'à ce que, dépité, j'entre dans un tout petit bar à la façade délavée où l'on pouvait encore lire « Can Can », et dont l'absence de clientèle était plus parlante encore que le côté sinistre de l'endroit.

- On est fermé. Me lançait froidement l'homme d'une cinquantaine d'année derrière le bar.
- Fermé? Répétai-je surpris.
- Comme « pas ouvert ». Me répondait l'homme toujours aussi aimable.
Ne me laissant pas impressionner par son ton, j'avançai jusqu'au bar.
- Ça ne pendra qu'une minute. Je cherche un travail.
- Qui n'en cherche pas? Lança-t-il sarcastique en nettoyant son bar.
- Écoutez, je veux juste savoir si vous auriez besoin d'un serveur.

L'homme soupira avant de se décider à me regarder, les deux mains solidement encrées sur son comptoir.

- A mi-temps pour payer tes études je suppose?
- Non, ça serait pour du temps plein.
- J'aurai bien besoin d'un extra, souffla-t-il, on ne s'en sort pas en ce moment.

Je ne pu m'empêcher de regarder autour de moi pour constater encore une fois que l'endroit n'avait pas l'air très fréquenté.

- Pourtant c'est plutôt désert ici.
- A quoi tu t'attendais en pleine journée dans un bar spécialisé dans le French cancan jeune homme?
- Le french cancan? Comme au Moulin Rouge? Grimaçai-je.
- On essaie d'atteindre ce niveau d'excellence oui. On n'ouvre pas avant 20 heures. C'est que du nocturne. T'as les tripes assez solide pour ça?
- J'ai pas vraiment le choix. Soufflai-je.
- Un cas désespéré. Mes préférés. Ricana le barman. Je m'appelle John, cet endroit est à moi.
Il me tendait la main, que je serrais.
- Edward.
- Et bien, Edward. Tu as déjà fais ça avant?
- Je servais des cafés.
- Des cafés? Hum, ici c'est légèrement plus exotique. Tu t'y connais en cocktail?
- Je peux apprendre. Répondis-je.
- Volontaire. J'aime ça. Tu pourrais commencer la semaine prochaine?
- Vous êtes sérieux?
- C'est 12$ de l'heure et c'est épuisant mais si tu t'y mets à fond, les pourboires tomberont.
- J'ai vraiment besoin de travailler monsieur.
- Appel-moi John. Reviens samedi prochain à 19h00, je te présenterai l'équipe.
- Merci beaucoup. Lançai-je en lui serrant de nouveau la main. Je serais là.
- J'espère pour toi le jeune, j'ai pas de temps à perdre.
- Je ne vous décevrai pas.

Je le saluai une dernière fois avant de partir, soulagé mais quelque peu anxieux. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Je n'avais jamais fréquenté le milieu de la nuit avant.

***

En fin de journée, j'attendais Bella à la sortie de son dernier cours et elle m'accueillit avec un sourire radieux. Immédiatement elle capturait mes lèvres comme si la journée avait été trop longue. C'est avec plaisir que je répondais à son appel.

- Prête? Souris-je.
- Los Angeles, nous voilà ! Lança-t-elle.
Je l'entrainais pour aller rejoindre les deux autres dans la voiture.
- Je ne t'ai pas croisé de la journée, commençait-elle quand j'essayais de rester naturel. Où tu étais passé?
- J'ai eu une journée chargée. Répondis-je. J'ai pas eu une minute à moi.
- Tu m'as manqué.

Je souriais et m'arrêtai pour l'embrasser comme il se doit. Ainsi Bella comprenait sans mal que le sentiment était partagé.

- Hey ! Commencez pas tous les deux ! Lançait la voix de Jasper devant nous. Sinon j'en met un à l'avant et l'autre à l'arrière.
J'allais poser le sac de Bella dans le coffre pendant qu'elle allait saluer Alice.

- En voiture tout le monde ! Disait Jasper en s'installant derrière le volant.

J'allais derrière avec Bella et Alice remontait à l'avant. La voiture démarra et nous nous préparions aux quatre heures de route entre Seattle et L.A.

***
BELLA POV

Quand notre voiture quitta Sunset Boulevard et ces lumières pour entrer dans l'avancée en pente du parking de notre hôtel, je restais bouche bée.

- Attend, c'est ça notre hôtel? Soufflai-je à Edward qui me sourit.
- Bienvenue au château Marmont. L'endroit préféré des stars hollywoodiennes et dans lequel accessoirement, ma sœur a souvent séjournée.

Un château car oui, c'en était un ! En plein milieu de la ville aux étoiles, entouré de plantes luxuriantes, destinée à repousser les curieux qui essaieraient d'apercevoir une star de cinéma. Avec ses façades blanches, il semblait tout droit sortit d'un conte de fée. Je n'avais jamais rien vu d'aussi beau et d'aussi grand et le pire dans tout ça, c'était que ça n'était que la partie visible de l'Iceberg. J'apprenais très vite que le domaine faisait plus de deux hectares.

Jasper garait la voiture et nous pouvions enfin nous dégourdir les jambes. J'allais aider à prendre nos bagages dans le coffre mais deux porteurs me devançaient et je prenais encore une fois une claque en pleine tête. Les autres ne paraissaient pas plus étonnés que ça.

- C'est moi où on est dans la quatrième dimension? Chuchotai-je à Edward quand nous nous dirigions vers la réception.
- Quand Alice est stressée, Alice fait des folies c'est bien connu, me répondait-il sur le même ton, et puis pour 900 $ la nuit, ils peuvent porter nos bagages.
- 900 $ ?! Criai-je sans m'en rendre compte alors que mon cri raisonna dans le hall gigantesque de la réception.

Edward plaquait sa main sur ma bouche en riant pour étouffer ma stupeur. Seuls deux ou trois dandies me regardèrent de travers.

- Ne t'inquiète pas, me souffla Edward, on l'a empêché de louer le penthouse à 3700$.
- Tu veux dire que c'est le choix le plus raisonnable là ? Mais qui va payer pour tout ça?!
- Moi ! Lança fièrement Alice en arrivant derrière nous, brandissant sa carte de crédit. Autant profiter une dernière fois de tout cet argent !
- Bonsoir Mademoiselle Cullen, lança un des employés de l'hôtel venant à notre rencontre, ravie de vous retrouver enfin dans nos murs. Vous avez fait bon voyage?
- Très bon merci. Répondit-elle poliment. Nos suites sont prêtes?
- Bien sûr, par ici je vous prie.
- J'aime ma copine. Nous lança Jasper en passant devant nous, aux anges.
- Je ne savais pas qu'Alice avait une telle influence.
- Mannequin tu te souviens? M'expliqua Edward pendant que nous suivions les deux autres jusqu'aux ascenseurs. Dans une ville comme L.A, elle a tous les privilèges.
- N'importe qui avec son compte en banque a les mêmes privilèges. C'est tellement superficiel. Rétorquai-je.
- Écoute, me souffla Edward. Ça lui fait plaisir de nous offrir cette nuit de rêve dans ce palace et ça la rassure par rapport à demain, alors juste pour une nuit, laisse toi simplement porter par toute ce luxe d'accord? C'est pas tous les jours.

Après réflexion, il avait sûrement raison. Une seule nuit a jouer la femme fortunée ne me tuerait pas et si ça faisait plaisir à Alice, je me noierai dans toute cette luxure s'il le fallait. Je soupirais et me hissais sur la pointe des pieds pour l'embrasser et partais rejoindre Alice un peu plus en avant.

Notre petit groupe arrivait au troisième étage du luxueux hôtel, suivant le groom qui nous accompagnait à nos suites. Alice et Jasper en tête, Edward et moi derrière. J'appréhendai déjà de découvrir la chambre magnifique qui allait nous être donné. Je ne pouvais pas dire que je courrais après ce genre de choses démesurées mais j'étais quand même impressionnée. Comme si je n'avais pas le droit d'être là.

- On vous a réservé deux de nos plus belles suites, nous souriait le groom en avançant dans le couloir. Elles sont contiguës et disposent toutes deux de grands balcons aménagés.

Il nous ouvrait ensuite les portes de ce qui ressemblait plus à deux appartements, réunis par une porte, qu'à deux chambres.

- Bienvenue dans les suites Elisabeth Taylor et James Dean.
Nous le suivions à l'intérieur et il commençait à nous faire la visite.
- Les deux suites sont construites sur le même modèle. Le balcon fait toute la longueur de l'appartement comme vous le voyiez.

Il activait les rideaux coulissants et un flot de lumière éclairait toute la pièce. Tout le monde, même Alice pourtant habituée à tout ça, restait bouche bée. Edward me sourit en découvrant mon visage émerveillé et nous continuions la visite.

- Nous voici dans le salon avec votre propre cheminée, par ici vous avez la salle à manger et plus loin une cuisine équipée. Votre salle de bain est au fond avec son dressing. La baignoire jacuzzi donne sur le balcon et vous pourrez vous relaxer en admirant les collines de Los Angeles. Je crois même que vous pouvez voir la maison de Johnny Deep d'ici. Vous ne pouvez pas vous tromper, elle est blanche et circulaire. Monsieur Deep n'aime pas la circulation, il se déplace le plus souvent possible en hélicoptère.
- Oh, boudait Alice, j'aurai bien aimer voir la maison de Johnny Deep de ma baignoire moi aussi.
- Ne vous inquiétez pas mademoiselle, votre suite regorge également d'anecdotes. Par exemple, c'est de votre balcon que monsieur James Dean grimpa à une fenêtre lors de son audition pour le film La Fureur de vivre, en 1954.
- James Dean sérieusement?! S'exclama Jasper.
Le groom lui souriait avant de pousser la porte de la chambre.
- Nous finissons par la chambre avec son lit king Size et sa vue sur la piscine de l'hôtel. J'espère que la chambre vous convient? Me demanda le groom.
- Heu, oui c'est parfait … Merci. Balbutiai-je encore étonnée que cette suite soit pour nous.
- Merci beaucoup. Lui sourit Alice en lui tendant un billet.

Enfin il partait et nous restions tous hébétés au centre du salon, admirant l'endroit magnifique dans lequel nous nous trouvions. Puis Alice se laissait lourdement tomber sur le canapé en soupirant.

- Qu'est-ce qui se passe? Lui demandai-je gentiment en allant m'assoir à côté d'elle.
- Tout ça va me manquer… Souffla-t-elle tristement en caressant le cuir du fauteuil.
- Tout se passera bien, lui assurai-je en lui prenant la main, je suis sûre que tu n'auras pas à dire au revoir à tout ça.
- Tu crois? Me demanda-t-elle pleine d'espoir en relevant la tête vers moi.
- Je suis sûre que oui.
- J'ai peur pour demain. Avouait-elle en grimaçant.
- Je sais. Soufflai-je, un pincement au cœur.

Puis deux mains vinrent se poser sur mes épaules et je n'eus pas besoin de lever les yeux pour savoir à qui elles appartenaient. Edward s'asseyait derrière moi.

- On est tous avec toi. Lui assurait son frère.
- Personne ne te fera de mal. Ajoutait Jasper maintenant derrière elle, en embrassant le haut de son crâne.
- On va les avoir. Lançais-je à mon tour.
Alice esquissait un faible sourire.
- Je sais ce dont j'ai besoin … Commença-t-elle.
- Tout ce que tu veux. Lui souris-je.
- Un verre ! Lança-t-elle conquise.
- Hum... Souffla Edward.

En levant la tête vers lui je pouvais voir que lui et Jasper se regardaient avec cette lueur complice dans le regard. Comme s'ils étaient entrain de communiquer.

- Tu penses à la même chose que moi ? Lui souriait Jasper.
- L'Avalon ? Répondit Edward sur le même ton.
- Plutôt deux fois qu'une ! Lançait Jasper Enthousiaste.
- L'Ava quoi ? Soufflai-je à Alice.
- L'Avalon, un club branché de la ville où on passait nos nuits d'été plus jeunes. En face du Capitol Record.
- Du quoi?
Alice me souriait gentiment avant de se lever, entrainant Jasper avec elle.
- Bienvenue à Los Angeles. Me dit-elle simplement dans un clin d'œil.
Étais-je la seule à ne rien connaître de cette ville?
- On se retrouve dans une heure à la réception. Dit-elle à son frère avant de quitter la chambre.
- Alors? Souffla Edward, allongé sur le canapé derrière moi, tu survis à ce débordement de paillettes?
- En fait, commençai-je en allant le rejoindre, il est difficile de ne pas se faire happer par la magie des lieux. Même avec toute la bonne volonté du monde.

Je m'allongeai sur lui, posant ma tête sur son torse, Edward me caressait simplement les cheveux.

- On a une heure devant nous, chuchotait-il, qu'est-ce que tu veux faire ?
Je réfléchissais un instant.
- J'irai bien tester la fonction jacuzzi de cette baignoire. Souris-je en relevant la tête vers Edward.
- Tu fais de moi le plus heureux des hommes. Me répondit-il en resserrant son emprise sur mes hanches.
- Tout de suite tu penses à une opération séduction.
- Je reste un homme, il déposait quelques baisers dans mon cou et je dû me faire violence pour me remettre sur pied, dans une chambre pareille ça serait dommage de ne pas en profiter en plus. Ajouta t-il les mains derrière la tête avec ce sourire qui me faisait fondre à chaque fois.

Je bloquai un moment sur cette image avant de reprendre le contrôle de mon cerveau.

- Tu me donnes une minute?
- Je t'attends dans la salle de bain.

Je ramassais le sac préparé par Alice et allait m'enfermer dans la chambre pour découvrir quels trésors mon amie avait pu y cacher. J'en sortais une robe de soirée noire élégante et sobre à la fois, elle sera parfaite pour ce soir. Je réalisais qu'Alice avait vraiment tout prévu et je souriais à cette idée. J'accrochai la robe à un cintre alors que l'eau dans la pièce à côté commençait à couler.

Je retournai à mon sac de voyage. Je tombai sur des sous-vêtements affriolants que je mettais tout de suite à l'écart. L'excentricité légendaire de mon amie ne pouvait pas aller à tout le monde. En cherchant bien, je trouvais enfin mon bonheur : Un bikini rouge, simple à la coupe classique. On frappait trois coups légers à la porte.

- Bella? M'appela Edward derrière la porte coulissante.
- J'arrive. Répondis-je en me déshabillant pour enfiler mon maillot.

Une fois habillée, je me regardais attentivement dans le grand miroir en pied de la chambre. J'espérais être séduisante, différente. Je savais qu'un bikini rouge n'allait pas changer radicalement ma personnalité, mais les apparences vous donnait parfois le courage nécessaire de vous dépasser et de vous sortir de votre coquille. Je voulais, rien qu'une fois être plus mature et sûre de moi, pour lui. Je voulais oser et lui faire autant de bien qu'il m'en faisait si c'était possible. Je voulais me sentir femme et en pleine possession de ma séduction.

J'inspirais profondément en me demandant encore si j'allais être capable de faire transparaitre ces changements. Allait-il remarquer la différence? Serais-je plus audacieuse? Lentement, je remontai mes cheveux, les faisant tenir avec un pic habilement entouré.

L'eau s'arrêtait de couler et j'entendais Edward entrer dans la baignoire. Les clapotis de l'eau rebondissaient sur son corps et les images qui inondaient mon esprit provoquèrent une vague de frissons en moi.

Je faisais lentement glisser les deux portes coulissantes et me laissait submerger par la chaleur humide qui régnait dans la pièce. Immédiatement, Edward, allongé dans le jacuzzi, posa les yeux sur moi. Un instant je ne dis rien, regardant le voyage de ses yeux sur moi des pieds à la tête. Quand je croisai son regard à nouveau, celui-ci brûlait d'une telle intensité que je ne pu que m'avancer vers lui.

Je plongeais un pied dans l'eau, puis l'autre, laissant ma peau s'acclimater à la chaleur de l'eau avant d'immerger tout mon corps. Les bulles caressaient déjà ma peau, massant mon dos et détendant tous mes muscles. Edward me tendit la main pour m'inviter à me rapprocher de lui. Je m'asseyais sur ses hanches, les mains sur ses épaules. Un moment nous restions simplement enlacés ainsi, relaxés, puis il reculait pour me regarder. Sa main mouillée entourait ma joue et je souriais. Il avait l'air de réfléchir intensément.

- A quoi tu penses? Chuchotai-je en me rapprochant encore de son visage.
- Tu es magnifique.
- Tout est dans le maillot de bain, souris-je. Tu remercieras ta sœur pour le choix.
- C'est vrai qu'il te va à merveille... Souffla-t-il en laissant ses mains voyager sur le tissu rouge.
- Mais tu es belle, tout simplement. Finit-il par dire.

Ses mains s'attardaient sur le nœud qui retenait mon haut et j'arrêtai de respirer.

Nous nous regardions en silence avec cette intensité qui caractérisait l'envie et le besoin que nous avions l'un de l'autre. Lentement j'approchai mon visage du sien et ses lèvres accueillaient les miennes. Sa main glissa sur ma joue jusqu'à ma nuque alors que ma langue traçaient déjà les lignes fines de sa bouche.

- Je suis tellement heureux qu'on ait réussi. Souffla-t-il sur mes lèvres, les yeux soudainement pris d'une émotion nouvelle qui me serra la gorge.
- Réussi?
- Nous, qu'on se soit retrouvés.
- Edward, soupirai-je, je ne suis pas sûre que le moment soit très bien choisi pour ressasser tout ça.

J'essayais de l'embrasser à nouveau mais Edward esquivait gentiment mes lèvres et rapprocha mon corps du sien.

- Si au contraire.
Sa main maintenait ma joue.
- Quand j'y pense … Après toutes ces années tu es là avec moi, prête à vivre un des moments qui marquera certainement ma famille à jamais, dans une ville que tu ne connais pas et tu fais tout ça pour moi.
- Je fais ça parce que je trouve que c'est ce qu'il y a de plus juste à faire. Répondis-je sérieusement. Alice, toute ta famille, je tiens à eux. Souris-je. Autant que je tiens à toi. Je me devais d'être là. C'était ma place.
- C'est pour ça que je t'aime.

Je détournais les yeux, me focalisant sur ma main posé sur son torse à moitié immergé.

- Je sais, il me forçait à le regarder à nouveau, je sais que ces mots te mettent encore mal à l'aise et je peux le comprendre mais Bella, c'est la vérité. Il faut que tu me crois. Je n'ai jamais été aussi sûr de quelque chose dans ma vie.
Je ne su quoi répondre.
- Je t'aime. C'est le destin qui t'a fait revenir dans ma vie.
Mais il fallait qu'il sache …

[42/ Andre Herman Dune - Smalltown Boy cover]

- Je ne suis jamais vraiment partie. Soufflai-je honteuse.
Edward fronça les sourcils, attendant des explications. Légèrement perdu.
- Pourquoi crois-tu que je sois partie étudier à Seattle plutôt qu'à Port Angeles – Là où j'aurai été près de mon père et mon petit-ami – Pourquoi ce choix : Seattle ?

Il buvait mes paroles à présent, je captai son attention et il le fallait parce que pour l'instant, c'était la seule façon que j'avais de lui dire … Ces trois mots qu'il me disait.

- Après la remises des diplômes à Phoenix, j'avais reçu un appel de l'administration de mon lycée qui me disais que mes dossiers universitaires n'étaient pas complets. J'ai dû partir à Forks en urgence pendant l'été pour récupérer mes vieux dossiers médicaux. Et qui était mon médecin traitant à l'époque?
- Carlisle … Souffla Edward.
- J'avais pris rendez-vous avec ton père à l'hôpital et il me les a rendu. Avant que je parte il a fait comme tous les médecins, il m'a parlé. Il m'a demandé qu'elle université j'avais choisi. Quand je lui ai dit que j'étais encore indécise, il m'a conseillé Seattle parce son fils y allait.
- Tu es en train de me dire que tu as choisi Seattle pour …
Je finissais sa phrase pour lui.
- Toi. Dès que j'ai su où tu vivais, j'ai voulu y vivre.
- Mais pourquoi? Me demanda-t-il perturbé.
- Au départ je pense que c'était du masochisme. Je voulais t'affronter, peut-être découvrir que ta vie était misérable et m'en réjouir … Du moins c'était l'excuse que je m'inventai pour ne pas avoir à admettre la vérité.
- Quel vérité?
- J'avais toujours besoin de toi dans ma vie. Jamais je n'avais pu oublier notre nuit... Je voulais te revoir.

Edward détourna les yeux un instant comme s'il avait du mal à croire les mots qui sortaient de ma bouche.

- Je t'ai trouvé par hasard à Spadina, assit par terre avec ta guitare et mon cœur s'est arrêté. C'était comme un coup de poignard dans mon ventre, douloureux mais en même temps, tellement bon. J'ai eu l'impression d'être vivante. Je te voyais jouer, dans ton monde, et c'était comme si plus rien n'existait autour de moi. Mon cœur s'est affolé, j'ai eu du mal à respirer, toutes les émotions se bousculaient en moi, de la haine à l'amour, je ne pouvais pas l'expliquer mais je savais qu'enfin … J'étais en vie, grâce au simple fait de ta présence.

Je l'obligeai à me voir à nouveau et découvrait ses yeux pleins de larmes. Ses mains tremblaient autour de mes hanches et pourtant je pouvais dire qu'il faisait des efforts surhumains pour retenir cette émotion déchirante. Je le savais pour être dans le même état.

- Bien ou mal, je n'en savais rien. Je voulais simplement arrêter de vivre ma vie comme un zombie. Continuai-je.
- Tu restais toujours cachée derrière ce pilier en béton. Dit-il la voix tremblante.
- J'avais peur de toi. Je voulais te garder dans ma tête comme une photo, mais je n'aurai pas été capable de venir te parler parce que …
- Parce que tu savais que je ne te reconnaitrai pas. Finit Edward en détournant les yeux à nouveau, passant sa main mouillée sur son visage.
- J'avais changé en arrivant à Seattle. Sans lunettes. Sans capuche. Un nouveau camouflage à tes yeux.

Je sentais ses mains se crisper d'avantage sur moi. Je captai son regard en posant mes deux mains sur ses joues, rapprochant mon visage du sien.

- Mais moi, je te voyais. Tous les jours … Finis-je dans un soupir.

Un instant, Edward ne bougea plus, se contentant de me regarder. Presque absent. Puis enfin, ce feux dans ses yeux réapparu, encore plus intense. Il ramenait vivement mon visage contre le sien et me donnait un baiser passionné et dysfonctionnel à la fois. De ceux qui prouvent à quel point ce que l'on ressent à l'intérieur nous rend dingue. De ces baisers que l'on explique pas, de ceux que l'on ressent. Intense, fougueux et presque douloureux. Tellement brûlants. Parfois même, il me mordillait la lèvre inférieure. Moi j'étouffais mes gémissements contre sa bouche, mêlant ma langue à la sienne, maltraitants ses cheveux, m'y accrochant comme une damnée de peur qu'il n'arrête ce délicieux supplice.

Ses mains remontèrent dans mon dos pour défaire le nœud de mon maillot qui tomba entre nous et s'en alla flotter plus loin. Je le sentis palper ma poitrine avec une certaine fermeté, toutefois mesurée, avec habilité. Quand sa bouche se dérobait à moi pour goûter mon mamelon tendu, je rejetai la tête en arrière mordant l'intérieur de ma joue pour rester silencieuse et ne pas troubler ce moment.

Très vite je trouvais la barrière de son maillot de bain et la transgressais pour le caresser avec la même ferveur. Impatients et irrationnels, nous avancions tous les deux vers le même but. Edward déplaçait doucement ma culotte sur le côté de ma cuisse et je faisais légèrement glisser son maillot vers le bas. Il me pénétrait sans plus attendre et c'était tout ce que je voulais. Bougeant sur lui sans complexes pour atteindre le plaisir ultime, Edward suivait mon rythme en goutant encore et encore chaque recoin de mon corps non immergé. La chaleur dans la pièce était insoutenable mais elle n'avait rien à voir avec celle de nos deux corps entremêlés.

Les mouvements de l'eau suivaient maintenant les mouvements de nos corps, claquant dans un rythme régulier sur la parois du jacuzzi. Je m'accrochai une dernière fois à ses épaules musclées avant d'accepter ma délivrance et de me laisser envahir par le plaisir, tout aussi intense et désordonné que tout le reste. Un cri m'échappait, je me resserrais autour d'Edward qui me maintînt en place encore quelques instant, prenant le contrôle de son propre plaisir maintenant.

J'étais sa chose, dans mon état de transe, il pouvait faire ce qu'il voulait de mon corps et ne s'en priva pas jusqu'à ce qu'il trouve la paix à son tour.


***

EDWARD POV

Quand nous descendions à la réception, Alice et Jazz' nous attendaient déjà. Jasper me captait immédiatement, certainement en remarquant le sourire niais qui illuminait mon visage. Il se détourna de Bella pour ne pas qu'elle remarque qu'il se retenait de rire, quand à moi j'essayais de redescendre de mon petit nuage. En revanche, face à Alice, ce fut une autre histoire.

- Vous êtes en retard. Lança-t-elle à Bella, les mains sur les hanches.
- De dix minutes Alice … Lui fis-je remarquer.
- Et puis j'ai fait un effort, lui lança Bella en s'approchant d'elle, dans deux minutes, tu ne seras plus en colère contre moi.
- J'aimerai bien voir ça. Rétorqua ma sœur.

Bella défit les boutons de son manteau pour lui montrer sa robe et immédiatement, le visage de ma sœur s'éclairait. Alice lui sautait au cou.

- Tu l'as mise !
- Je savais que ça te ferai plaisir de me voir engoncé dans une robe, perchée sur des talons hauts. Répliqua Bella en lui rendant son étreinte.
- Tu ne peux pas savoir à quel point ! Tu es tellement belle quand tu t'acceptes en tant que femme !
- Quand je quoi? Grimaça t-elle. Peu importe, tu viendras soigner mes pauvres orteils à la fin de la soirée. Ces chaussures me font un mal de chien!
- Deal ! Répondit Alice en tapant dans la main de Bella pour ensuite s'élancer en sautillant vers la sortie.
- Bien joué. Chuchotai-je à l'oreille de ma petite-amie, plaçant ma main au creux de ses reins pour la mener à la sortie.
- T'as vu ça? Je suis une pro de la manipulation. Se félicitait Bella.
- Tu me manipules quand tu veux si ça signifie qu'on se retrouve à nouveau dans ce jacuzzi toi et moi. Continuai-je sur le même ton alors que nous sortions de l'hôtel.
- Ça a du bon d'être en retard parfois. Ajoutait Bella, à mis chemin entre l'hôtel et la voiture, dans un petit rire coquin.
Le regard assez explicite qu'elle me rendait ensuite me coupa tous mes moyens.
- Avance. Lançai-je simplement en lui donnant une petite claque sur les fesses.

Elle se contentait de me tirer la langue avant d'entrer dans la voiture. J'inspirai profondément pour essayer d'arrêter de penser à ce moment où nous serions de nouveau seul …

***

L'Avalon était un club branché de Los Angeles qui pouvait aussi bien faire boite de nuit que salle de concert. Situé sur Hollywood Boulevard au pied du Capitol Records, le décor oscillait avec goût entre le baroque – avec ses fresques et ses grandes colonnes - et le côté voluptueux d'un bar lounge – avec des parures en velours sur les fauteuils et les couleurs ocres, ors et pourpres des tapisseries. Très haut de plafond, avec de nombreux balcons on pouvait facilement se croire dans un vieux théâtres des années 50.

J'affectionnai tout particulièrement cet endroit car il me rappelait ces étés d'insouciance que je passai avec ma sœur et Jasper à l'époque du lycée. En quittant Forks pour L.A nous avions l'impression d'être des dieux au milieu de cette ville scintillante, avec toutes les merveilles que l'argent de mon père nous permettaient de nous offrir. Des vacances idylliques loin de la grisaille de la péninsule d'Olympique. Loin de notre vie qui pourtant n'était pas si mal, mais en tant qu'adolescents nous ne savions pas apprécier ce que nous avions sous les yeux. Parfois même, pendant ces deux mois, Alice et moi prétentions être quelqu'un d'autre. J'étais un jeune musicien en devenir venu réaliser ses rêves en Californie et Alice était mon agent, une business woman intrépide. Il était dur cependant de revenir à notre réalité de lycéens ensuite.

Aujourd'hui les choses étaient légèrement moins féériques et je pouvais dire, rien qu'en regardant ma sœur, qu'elle était bien loin de cette femme sûr d'elle qu'elle prétendait être à 17 ans. Elle était anxieuse et même si son visage affichait un sourire radieux, je savais que la réalité était toute autre.

Aussi, comme pour me rassurer moi-même et ne pas admettre mon impuissance face aux évènements à venir, j'allais m'assoir sur la banquette qu'elle occupait et passais mon bras autour de ses épaules. Elle me souriait avant de reprendre sa discussion avec Jasper en face de nous. Nous étions sur un des balcons en hauteur, là où les tables étaient isolées du bruit sourd de la fosse sous nos pieds.

D'ici je gardais un œil sur Bella, de corvée de boisson au bar en face de nous. Elle se penchait sur le bar pour dicter notre commande à ce barman survolté qui servait l'étage. Perchée sur ses petits escarpins noirs, habillée de cette magnifique robe qui laissait apparaître la finesse de ses jambes, ses cheveux retombant en cascade dans son dos, elle était ravissante. Je n'étais pas le seul à le remarquer apparemment vu l'attention persistante de ses vautours autour d'elle. Je ne m'en souciais plus aujourd'hui, je savais qu'elle était à moi et qu'ils ne pourraient jamais me la prendre. Je me trouvais chanceux au contraire.

- Je l'ai bien choisie? Me disait Alice en me donnant un petit coup d'épaule.
- De quoi? Demandai-je en sortant de ma rêverie.
- La robe idiot, tu la dévores des yeux. Me sourit-elle.
- Très bon choix oui. Souris-je légèrement gêné.
- C'est bon de te voir heureux. Ajoutait ma sœur dans un clin d'œil.
Je me contentai de lui sourire.
- Et voilà vos verres ! Lança Bella en posant un plateau au centre de notre table.
- Service impeccable ! Disait Jasper en se servant.
- Merci, j'en ai même pas renversé une goutte ! Annonçait fièrement Bella en s'asseyant à côté de moi.
- Tu peux être fière de toi. La félicitait mon colocataire.
- Tu es très belle. Chuchotai-je à son oreille, prenant sa main au passage.
Elle me souriait en resserrant ses doigts autour des miens.
- Je crois qu'il est temps de porter un toast ! Disait Jasper en levant son verre.
Tout le monde prenait son verre.
- A cette magnifique soirée, commençait-il, à nous quatre réuni. Je dois admettre que s'il y a quelques mois on m'avait dit que nous serions là, en couples, et on sait tous à quel point nos deux couples étaient improbables …
Alice, Bella et moi avions le même sourire un peu embarrassé sur le visage.
- Je ne l'aurai pas cru, continuait Jasper, mais la preuve est là. La famille Cullen ne cesse de s'agrandir, toujours aussi soudée et je sais déjà que demain, nous les atomiserons !
Il eu un regard pour Alice et lui prit la main.
- A nous !
- A Alice ! Ajoutait Bella.
- A Alice. Répétai-je, levant mon verre à mon tour.
Puis nous buvions tous notre verre d'un traite.
- A moi. Soupirait ma sœur en reposant son verre vide.

Durant le reste de la soirée, personne ne fit plus allusion au rendez-vous du lendemain et l'espace d'une nuit, nous redevenions tous de simples étudiants profitant des délices de la nuit pour oublier le fardeau de la vie.

***

Vers 9h00 nous arrivions devant le grand immeuble de verre de Mike's Store Fixtures Inc, dans le quartier d'affaire de Los Angeles, « Downtown ». Là où les buildings et les taxis jaunes vous donnaient l'impression d'avoir été téléporté dans New York. Ce bâtiment ressemblait à une tour d'ivoire, aussi froid et glacial que les personnes qui le dirigeaient.

Nous garions la voiture en face des escaliers en béton armé blanc qui montaient jusqu'à l'entrée principale. En posant le pied par terre, Alice frissonna et regarda un instant cet endroit qui l'avait tant fait rêver à une certaine époque. J'étais aussi anxieux qu'elle à cet instant, un truc de jumeaux sans doute : l'empathie. Je lui prenais la main et l'embrassais sur la joue pour lui insuffler un peu de courage si c'était possible. Que pouvais-je faire d'autre?

- On sera juste à côté. Lui souffla Bella en la prenant dans ses bras.

Puis Alice et Jasper montaient les marches, main dans la main. Bella et moi les regardions s'éloigner un instant.

- ça va toi? Me demanda doucement Bella.
- Mieux qu'Alice je pense.
- C'est certain mais ça ne veux pas dire que ça n'est pas difficile pour toi aussi.

Je soupirai et tournai le dos au bâtiment poussant doucement Bella contre la voiture pour poser mes mains de chaque côté de sa tête. Lentement ses mains remontèrent jusqu'à ma taille. Elle attendait simplement que je lui parle.

- Il faut être fort pour Alice, je le sais. C'est juste que je ne suis pas sûr de pouvoir rester calme devant ces connards qui vont l'accuser de toutes ces conneries.
Elle posait sa main sur ma joue.
- Je serai là pour te calmer.
Je fermais les yeux.
- Tout va bien se passer, je te le promet. Souffla-t-elle. Demain, tout ça ne sera qu'un mauvais souvenir.
- Comment fais-tu pour être aussi confiante?
- Parce qu'il le faut. Me répondait simplement Bella. Pour Alice.

Alors j'approchai mon visage du sien pour l'embrasser doucement. Bella prenait ma main et nous allions rejoindre les autres à l'intérieur du bâtiment.

A l'accueil on nous indiquait le huitième étage et même dans l'ascenseur, je ne lâchais pas la main de Bella. Nous arrivions devant un bureau immense entièrement vitré dans lequel des bureaucrates, Alice et Jasper étaient déjà installés. Ils projetaient des documents de leurs ordinateurs sur le mur afin que tout le monde puisse les voir. De ce que je pouvais lire, c'était le contrat de ma sœur. En ce moment même ils insistaient sur sa signature. Je ne pouvais qu'imaginer ce qu'ils étaient entrain de lui dire : « Vous avez signé de votre plein gré, vous étiez d'accord avec les clauses de ce contrat ».

Alice baissait la tête et Jasper lui caressait discrètement le dos en signe de réconfort. Moi je me crispai. Ce mur de verre m'empêchait d'agir. Je devenais fou, heureusement que Bella était à mes côtés. La sentir près de moi me forçait à réguler cette colère qui bouillonnait à l'intérieur de moi.

L'assistante à l'accueil nous invita à nous assoir sur les chaises prévues à cet effet, puis entra dans le bureau pour apporter du café. En sortant elle ne refermait pas complètement la porte et nous fit, à Bella et moi, un clin d'œil discret. A présent que la porte était ouverte, nous pouvions entendre l'entretien.

- En 2008 mademoiselle Cullen a signé une clause d'exclusivité avec cette agence, lançait un homme debout qui lisait le document projeté, « le salarié est tenu pendant l'exécution de son contrat à une obligation de loyauté et de fidélité. Cette obligation lui impose une règle de discrétion et lui interdit les agissements qui constitueraient une concurrence à l'égard de l'employeur" .
- Je n'ai rien commis de tel. Se défendait Alice.
- Si vous voulez bien me laisser finir mademoiselle vous comprendrez que ce que j'essayais de souligner ici était les termes « fidélité » et « loyauté ». En quoi le fait de déserter la ville et de ne pas tenir vos engagements était-il loyale?
- Je venais de sortir de l'hôpital et vous m'avez projeté dans le monde de la nuit à négocier avec des photographe macabres qui me félicitait de ma promotion durement acquise sur la dos de Thérésa ! S'emportait Alice alors que Jasper lui fit signe de se calmer, à l'image de ce que Bella faisait pour moi.
- « La clause d'exclusivité interdit au salarié d'exercer une autre activité professionnelle et l'oblige à se consacrer exclusivement à son employeur. », continuait ce salopard.
- Je n'ai pas travailler depuis des mois, je ne vois pas l'intérêt de tout ça.
- Ah oui? Et bien peut-être auriez-vous besoin d'un dictionnaire pour comprendre les termes « se consacrer exclusivement à son employeur ». Répondait un autre bureaucrate de façon hautaine.
- Votre contrat ou cette promotion n'avait rien à voir avec la mort regrettable de mademoiselle Thérésa Rowre.
- Au contraire, ça avait tout à voir avec elle. Souffla Alice en baissant les yeux.
- Je pense que vous avez oublié où vous étiez mademoiselle Cullen. Ici, nous faisons du business. Vos sentiments ou le côté humain n'est pas en cause. Ici on parle argent et contrat rien de plus, et les faits sont là. Tout vous accuse, vous avez rompu votre contrat ! Finissait-il devant ma sœur de plus en plus abattue.

Cette fois s'en était trop, je me levais pour faire irruption dans la pièce mais Bella m'en empêchait de justesse, pourtant elle était aussi triste et écœurée que moi.

- ça ne ferai qu'aggraver les choses. Me dit-elle sérieusement en me tirant jusqu'à la chaise.

Puis Jasper recevait un appel.

- Monsieur, nous avons déjà la gentillesse de vous accepter autour de cette table, la moindre des politesses serait d'éteindre votre téléphone ! Grondait le même homme.
- Avec tout le respect que je vous dois, lança Jasper en raccrochant, votre gentillesse vous pouvez vous la foutre au cul.
- Je vous demande pardon?
- Jasper ! Lança Alice, mal à l'aise.

Il se levait pour prendre l'ordinateur portable à un pauvre homme qui ne savait plus quoi faire, se faisant expulser de son fauteuil.

- Je peux vous emprunter ça? Merci …
- Je peux savoir ce que vous faites? Bouillonnait le premier homme.
- Désolé de troubler votre petite inquisition mais tout le monde a le droit à une défense équitable. Répondait calmement Jasper en tapotant sur l'ordinateur.
- Nous ne sommes pas dans un tribunal, rétorquait le bureaucrate, il n'est pas nécessaire d'appeler votre avocat monsieur !
- Jasper, qu'est-ce que tu fais? Chuchotai ma sœur, perdue.
- Pas nécessaire, mais possible. Pour votre information, je n'appelle pas un avocat mais un médecin !

Il appuyait sur « ENTREE » et l'image de notre père apparaissait sur le mur, en direct de l'hôpital de Forks, via la webcam de l'ordinateur. Alice eu un sursaut de surprise. En découvrant mon père, moi et Bella nous levions immédiatement de notre chaise pour nous approcher de la porte restée entre-ouverte.

- Carlisle. Saluait Jasper.
Celui-ci hochait la tête en signe de salut.
- Excusez-moi, c'est une séance privée ! Qui est cet homme? S'indignait le maître de cérémonie.
- Je vous présente le Docteur Carlisle Cullen.
- Monsieur est votre père? Lança-t-il à Alice. Vous comptez embarquer toute votre famille dans cette affaire mademoiselle?
Alice n'eut pas le temps de répondre car mon père prenait la parole.
- Pour votre information je n'interviens pas aujourd'hui pour mes qualités de père mais en tant que médecin.
- Et en quoi un médecin pourrait-il intervenir ici en matière de contrat? Répliquait le premier montant sur ses grand chevaux.

Celui qui c'était fait prendre sa place baissa la tête, ayant déjà compris comment tout ça allait se terminer. C'était jouissif de lire la défaite sur son visage, même défaite que tous ces hommes afficheraient bientôt.

- Il me semble, commençait Carlisle, que mademoiselle Alice Cullen ici présente, que vous attaquez pour rupture de contrat a récemment été internée de son plein gré dans un service psychiatrique, suite à la mort de mademoiselle Rowre.
- Tout a fait mais ensuite elle a reprit le travail avant de déserter.
- Nous sommes d'accord là-dessus, acquiesça mon père, mais ne trouvez-vous pas qu'après qu'elle ait vécu un tel bouleversement psychologique il est sage de faire confiance à cette personne?
- Vous insinuez que votre propre fille n'avait pas toute sa tête?!
- J'insinue, monsieur, que Mademoiselle Cullen n'était pas en mesure de décider de façon objective si oui ou non elle était en mesure de reprendre le travail. Aussi l'accuser de la sorte peut-être considéré comme du harcèlement moral sur une personne qui n'est pas en mesure d'assurer ses fonctions et qui plus est, devrait être en arrêt maladie avec maintien de salaire !
Le bureaucrate balbutiait quelque chose d'incompréhensible.
- C'est elle qui devrait vous coller un procès ! Rétorquait Jasper satisfait de l'intervention de mon père.
- L'hôpital dans lequel a été internée mademoiselle Cullen m'a faxé son dossier médical et avec le traitement qu'elle suivait elle n'aurait jamais dû reprendre le travail si tôt. Continuait Carlisle.
- Selon qui? Son père? Soulignait-il.
- Selon un médecin qui en soit, est mieux placé que vous pour débattre de la question. Quand j'aurai besoin de conseil en matière juridique je ferai appel à vous, en attendant, n'inversons pas les rôles ! Grondait mon père.

Le bureaucrate devenait tout rouge et s'apprêtait à reprendre la parole mais son collaborateur l'en empêcha et celui-ci pris les devants en s'adressant à Jasper directement.

- Mademoiselle Cullen sera placée en congé maladie dès aujourd'hui avec maintien de salaire, plus une indemnité de 10 000 $ pour le préjudice. Ceci devrait clore cette affaire.
- Combien de temps? Répondit Jasper.
- Un an me semble approprié.
Jasper interrogeait Alice du regard et celle-ci hochait la tête.
- Ensuite il sera demandé à Mademoiselle Cullen de donner sa démission. Avons-nous trouvé un arrangement? Dit-il en s'adressant directement à Alice.
- Celle-ci se leva et tendit la main vers cet homme, plus réservé que le premier.
- C'est d'accord. Répondit-elle.

Ils se serrèrent la main sans se quitter des yeux, comme si le duel implicite avait toujours lieux.

- Je veux une copie écrite de cet accord. Demandait Carlisle.
- Ma secrétaire faxera les documents à votre hôpital dans la soirée.
- Bien. Jasper?
Celui-ci hochait la tête et allait couper la liaison avant qu'Alice ne le retienne :
- Merci. Souffla-t-elle à notre père.
Celui-ci lui sourit et elle coupait l'image entre lui et nous.
- La séance est ajournée. Les documents vous parviendront en recommandé d'ici 48 heures.
- Bien. Répondait simplement ma sœur.

Puis tout le monde se levait, rassemblant les divers papiers éparpillés sur la table pour les ranger dans leurs attaché-case. Bella et moi entrions dans le bureau dès que le premier bureaucrate quittait la pièce.

Je me dirigeai immédiatement vers ma sœur pour la prendre dans mes bras et celle-ci fondit en larme dans mes bras, relâchant complètement la pression. Malgré tout, quand elle relevait ses yeux larmoyants vers moi, un sourire apparaissait sur son visage. Nous étions seuls maintenant dans ce bureau.

- Je sais, je suis nulle de pleurer comme ça ! Pardon. S'excusait-elle.
- C'est la première fois que tu es sincère avec nous au contraire. Lui répondis-je en essuyant son visage.
Bella prenait ma place dans ses bras pour réconforter son amie.
- Tout ira bien maintenant. Lui chuchotait-elle dans l'oreille.
- Je sais. Répondait ma sœur en fermant les yeux.
- Comment vous avez mis ça sur pied? Demandai-je à Jasper.
- J'ai appelé ton père la semaine dernière pour lui demander conseil et c'est lui qui a tout fait. Je me suis juste débrouillé pour avoir la technologie nécessaire sous ma main.
- Il faut que j'appelle papa. Lança Alice en s'éloignant un peu plus loin dans la pièce.
Bella retrouvait sa place dans mes bras.
- J'arrive pas à croire qu'Alice est enfin libre. Dit-elle en relevant les yeux vers moi. Enfin elle va pouvoir vivre normalement.
- Oui, c'est magnifique.
- Moi je dis qu'on doit fêter ça ! Lança Jasper.
- Tu perds pas de temps toi. Souriait Bella.
- Jamais. Souris-je en devançant Jazz' pour répondre.

Alice revenait vers nous en raccrochant. Jasper lui prenait la main, embrassant sa tempe au passage et nous sortions du bureau pour enfin s'enfuir de cet enfer bureaucratique.

Une fois dehors, nous prenions tous une profonde inspiration comme si tout le temps que nous avions passé à l'intérieur, nous avions été privé d'air.

- Vous savez ce que j'aimerai? Souffla ma sœur.
- Dis toujours. Répondait Jasper.
- Aller faire un tour sur Rodéo Drive entre fille.
- Avec moi tu veux dire? Répliquait Bella.
- J'ai bien pensé à mettre Edward sur des talons mais ils n'ont pas sa pointure !
- C'est ta réponse au stress? Le shopping? S'étonnait Bella.
- Chacun sa parade ma belle. Alors tu m'accompagnes?
Bella grimaçait.
- S'il-te-plait ! S'il-te-plait ! S'il-te-plait ! Suppliait Alice. Et puis tu n'as pas de robes pour l'anniversaire de mariage de nos parents? Je me trompe?
- J'veux pas y aller. Bouda Bella en se calant dans mes bras.
- Je ferais tout pour toi mais Alice a une force de persuasion plus forte que la mienne. Riais-je en l'embrassant dans les cheveux, tout en la berçant.
- On va aller chez Dolce&Gabbana ! Ou peut-être Versace ! S'enthousiasmait Déjà ma sœur.
- Tu crois vraiment que j'ai les moyens d'entrer dans un de ces magasins Alice? Il faut en plus laisser 900$ de caution à l'entrée !
- Tu étais là quand ils ont dit « préjudices » et « 10 000 $ »?! Je suis au chômage et j'ai de l'argent alors tu ne discutes pas !
Bella me lançait un regard comme si j'allais trouver une solution miracle.
- Là elle marque un point. Admis-je.
- Traitre ! Rétorqua Bella que j'embrassais avant que ma sœur ne me l'enlève, appelant déjà un taxi.
- On se retrouve ce soir à l'hôtel ! Lançait Alice avant de l'engouffrer avec Bella dans une voiture.

Plus tard dans la soirée nous profitions du restaurant de l'hôtel et de sa cuisine raffinée, ensembles et plus unis que jamais. Nous n'étions plus que deux couples insouciants dans la vingtaine, profitant des joies de la nourriture et du vin coulant à flot.

Ce soir nous étions libre. Bientôt nous retrouverions nos vies à Seattle mais cette nuit la citée des anges était à nous.

------------------------------------------------------------------------------------------------------

Me revoilà tout le monde !

Merci pour toutes vos reviews durant mon absence en ces périodes de fêtes ! Je vais répondre à vos aux reviews restantes très prochainement rassurez-vous !

En tout cas j'espère que vous avez bien profité de la folie de fêtes et Bonne année 2011 à vous tous !

J'attend vos impressions sur ce nouveau chapitre, à très bientôt.

Ginie

3 commentaires:

  1. Qu'est-ce que ça fait du bien de relire SB... avec un super chapitre en plus!
    Vivement la suite!!!^^

    RépondreSupprimer
  2. j'adore, vraiment déjà j'avais adoré beautiful disaster(qui est dans mes favoris) et chrysalis, maintenant SB, franchement trop bien continue, mais PLASE ne les sépare (oui oui team edward :p!!!
    serieusement continue j'adore literalement je suis une fan!!!^^
    gwendo

    RépondreSupprimer
  3. Ca fait longtemps que je n'ai plus posté et j'en suis vraiment désolée. Niveau boulot c'est le goulag, je suis claqué et sur les nerfs. Mais ceci-dit ça ne pas empêché de suivre ta fic que j’aime toujours autant. Bonne continuation.

    RépondreSupprimer